Les Combinaisons Alimentaires

Principe des combinaisons alimentaires

Le principe des combinaisons alimentaires repose sur l’idée que chaque type d’aliment nécessite un environnement digestif spécifique (acide ou alcalin, temps, enzymes, etc.). Lorsque des aliments incompatibles sont mélangés au cours d’un même repas, la digestion est ralentie, incomplète ou perturbée, ce qui peut provoquer :

  • Fermentations ou putréfactions dans l’intestin
  • Ballonnements, fatigue digestive
  • Accumulation de toxines
  • Troubles digestifs chroniques
  • Un endommagement de la paroi intestinale

L’objectif est donc de simplifier les repas, d’optimiser les préparations, pour favoriser une digestion optimale, en évitant les mélanges qui complexifient la digestion, surchargent le système digestif et empêchent une bonne assimilation des nutriments.

Une des premières personnes à parler de ce sujet fut le Dr. Herbert M. Shelton dans son livre « La combinaison des aliments ».

Voici un tableau simplifié pour vous en faciliter l’appréhension.

Mieux comprendre la digestion

Lors de la digestion, tous les aliments font le même trajet de la bouche à l’anus, en passant différentes étapes et différents processus digestifs en fonction de la nature des aliments.

Résumé du processus digestif :

  1. Digestion mécanique (bouche) :
    La digestion commence par la mastication, essentielle pour broyer les aliments et les mélanger à la salive (enzymes comme l’amylase), amorçant la digestion des glucides.
  2. Digestion gastrique (estomac) :
    L’aliment devient une bouillie (le chyme) sous l’action des sucs gastriques et de l’acide chlorydrique qui dégradent principalement les protéines. Le chyme passe ensuite vers l’intestin grêle.
  3. Digestion intestinale (intestin grêle) :
    Dans le duodénum, d’autres enzymes poursuivent la décomposition. La bile aide à digérer les graisses. Les nutriments sont alors absorbés.
  4. Digestion colique (côlon) :
    Les résidus non digérés sont transformés en matières fécales par les bactéries du côlon, puis évacués. C’est la fin de la digestion.

Les temps de digestion approximatifs

La palme d’or des aliments les plus difficiles à digérer revient aux aliments frits !

Plus le temps de digestion des aliments est longs plus il sera important de respecter les « bonnes » combinaisons alimentaires.

Il est a noter que ce tableau ne distingue pas les aliments cuits et crus. Hors les aliments crus sont plus rapides à digérer que cuits donc, plus digestes. Ceux-ci nécessiterons par contre une bonne mastication, un bon capital enzymatique et un microbiote diversifié et équilibré.

Pourquoi favoriser ou éviter certaines combinaisons ?

Pendant la digestion, différents organes libèrent de nombreuses enzymes qui opèrent dans différents environnements avec des températures et des niveaux d’acidité qui varient. Si nous ingérons dans un même repas des aliments qui nécessitent différentes enzymes, le temps de digestion est inévitablement allongé et la digestion est perturbée, voire incomplète.

Autrement dit, lorsque l’on mélange des aliments incompatibles (ex : protéines + amidons, fruits + repas copieux), la digestion devient difficile, et cela a des effets en cascade dans tout le système digestif.

1. Allongement du temps de digestion

Chaque type d’aliment nécessite un environnement digestif spécifique (pH, enzymes, temps). Quand on les mélange :

  • Les aliments rapides (ex : fruits) stagnent dans l’estomac en attendant que les aliments lents (ex : viande) soient digérés.
  • Résultat : fermentation (glucides) ou putréfaction (protéines) dans l’estomac et l’intestin grêle.

Cela va entraîner au niveau de l’estomac : des macérations, gaz, ballonnements, reflux, lourdeurs.

2. Digestion incomplète et surcharge intestinale

Quand les sucs digestifs n’arrivent pas à bien décomposer les aliments :

  • Des résidus mal digérés arrivent dans l’intestin grêle et ensuite dans le côlon.
  • Ces résidus deviennent le substrat des bactéries intestinales, qui se mettent à fermenter ou putréfier la nourriture restante. Ces mêmes bactéries dites « mauvaises » sont en fait là pour terminer la digestion et limiter les dégâts.
  • Cela va générer au niveau de l’intestin grêle et du côlon : suractivité bactérienne, production de déchets toxiques (gaz, acides, toxines), Prolifération de bactéries déséquilibrées (dysbiose)

3. Dysbiose, gaz et inflammation

Lorsque cette mauvaise digestion devient chronique :

  • Le microbiote intestinal (les “bonnes” bactéries) est déséquilibré.
  • Des bactéries pathogènes ou opportunistes prolifèrent pour « nettoyer » les déchets au niveau du côlon
  • Cela provoque :
    • Flatulences, gaz malodorants
    • Ballonnements chroniques
    • Inflammation intestinale
    • Hypersensibilités digestives
    • Fatigue, troubles de l’humeur, peau, etc. (via l’axe intestin-cerveau)

En résumé :

Mauvaises combinaisons alimentaires ➜ digestion ralentie ➜ macérations dans l’estomac ➜ résidus mal digéréshyperactivité bactériennedysbiosegaz, inflammation, troubles digestifs et métaboliques.

Sans que cela deviennent une obsession, mais juste une question de bon sens et un retour à la simplicité pour une vitalité retrouvée et accessible à tous, et en toute autonomie :

Fruits → seuls, en dehors des repas.

Amidons et protéines → à ne pas combiner ensemble : oubliez les steack-frites, les lasagnes bolognaises ou les pâtes au fromage pourtant traditionnels, mais aussi souvent accompagnés de toniques digestifs : alcool (apéritif ou digestif) / café ou épices à outrance pour stimuler la digestion complexe.

Légumes verts → pont digestif universel (ils s’associent bien avec tout).

Graisses → en petite quantité, jamais avec fruits.

J’espère que cet article vous aura été utile, car c’est un sujet essentiel et souvent mal compris !

Jessica Gaillard

Jessica Gaillard

Portée par une démarche profondément éco-responsable, je m’engage à respecter la saisonnalité, soutenir l’économie locale et préserver le Vivant sous toutes ses formes. Mon art s’exprime dans l’abondance végétale, conçue pour nourrir l’Être dans sa globalité, bien au-delà de l’assiette.

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